Quand vous pensez à l’uranium, vous pensez probablement aux centrales nucléaires et à la radioactivité. Et c’est probable que vous voulez en rester aussi loin que possible. Dans cet article, nous explorons comment l’uranium et le radon se retrouvent dans votre eau du robinet, leurs impacts possibles sur la santé et comment vous pouvez les éviter.
L’uranium est un métal argenté faiblement radioactif qui se trouve dans la croûte terrestre. Il est présent naturellement, en petites quantités (quelques parties par million), dans le sol, les roches et l’eau. En raison de sa radioactivité, l’uranium peut être enrichi et utilisé dans les centrales nucléaires et pour fabriquer les armes nucléaires. Il est extrait de minéraux contenant de l’uranium, tel que l’uraninite.
Bien qu’il s’agisse d’un composant naturel des roches et du sol, c’est plus par l’activité humaine que nous sommes exposés à l’uranium. Les principales raisons pour lesquelles l’uranium se retrouve dans l’environnement sont l’exploitation minière, la combustion du charbon et les engrais phosphatés.
La plupart des gens sont exposés à une certaine quantité d’uranium car il est omniprésent dans l’environnement. Bien que la quantité d’uranium dans l’air soit très faible, ce métal peut contaminer l’eau et les aliments.
Votre niveau d’exposition dépend également d’où vous vivez et travaillez. Les personnes qui travaillent dans des usines d’engrais phosphatés, vivent à proximité d’installations d’essais nucléaires (actuelles ou passées), vivent ou travaillent à proximité de centrales électriques au charbon courent le risque d’être exposées à des niveaux plus élevés d’uranium.
L’eau du robinet est une source supplémentaire d’exposition à l’uranium.
Les sources d’eau souterraine sont en contact permanent avec les roches. L’érosion naturelle de ces roches dissout l’uranium qui y est présent, et celui-ci se retrouve dans l’eau. Si l’eau est stockée dans des aquifères souterrains, une partie de l’uranium présent dans le sol et la roche finit par s’infiltrer dans l’eau et s’écouler par le robinet [ref].
Les sources d’eau proches des centrales nucléaires et des installations militaires sont susceptibles d’être contaminées par des produits chimiques radioactifs, y compris l’uranium [ref].
Les sources d’eau proches des régions où se pratique l’agriculture intensive sont susceptibles d’être contaminées par les ruissellement agricoles, telles que les engrais phosphatés contenant de l’uranium [ref].
En France, 60% de l’eau du robinet provient du sous-sol. Les 40% restants viennent des eaux de surface (rivières, fleuves, lacs). [ref: https://www.hydranet.net/eaux-potables/]
L’uranium est surtout connu pour sa radioactivité, mais son utilisation dans l’industrie nucléaire contribue très peu à la présence d’uranium dans l’environnement. Selon l’Institut d’État pour la Santé publique et l’Hygiène de l’Environnement aux Pays Bas (RIVM), la toxicité chimique de l’uranium est plus nocive que son impact potentiel sur l’environnement par la radioactivité.
Une fois ingéré, l’uranium est éliminé lors de la digestion. Seul entre 0,5 et 5% est absorbé. Cependant, ces petites quantités peuvent s’accumuler dans le corps, rester dans le tissu osseux et causer des problèmes de santé.
L’uranium n’est pas seulement faiblement radioactif, c’est un métal toxique. Cela signifie qu’il peut altérer le fonctionnement normal des reins, du cerveau, du système nerveux, du foie et du cœur. Des tests sur les animaux montrent que l’uranium provoque des malformations congénitales et endommage le système immunitaire.
L’uranium figure dans la dernière Directive européenne sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, mais cette directive ne prévoit aucune limite à l’heure actuelle. L’article 25 stipule que :
1. Au plus tard le 12 janvier 2026, les États membres prennent les mesures nécessaires pour garantir que les eaux destinées à la consommation humaine respectent les valeurs paramétriques fixées à l’annexe I, partie B, pour le bisphénol A, les chlorates, les chlorites, les acides haloacétiques, la microcystine-LR, le total des PFAS, la somme des PFAS et l’uranium.
2. Jusqu’au 12 janvier 2026, les fournisseurs d’eau ne sont pas dans l’obligation d’effectuer la surveillance des eaux destinées à la consommation humaine conformément à l’article 13 pour ce qui concerne les paramètres énumérés au paragraphe 1 du présent article.
La plupart des gouvernements européens adhèrent aux limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé.
Lorsqu’elle a publié ses Recommandations pour la qualité de l’eau potable en 1998, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé que l’uranium ne dépasse pas 2 microgrammes par litre d’eau potable. Cette recommandation était basée sur une dose journalière tolérable (DJT) de 0,6 microgrammes par kilogramme (μg/kg). [réf : https://apps.who.int/iris/handle/10665/75365] Pour un adulte moyen pesant 70 kilos, cela équivaut à une DJT de 42 microgrammes d’uranium par jour.
En 2011, l’OMS a augmenté la valeur limite de l’uranium dans l’eau potable à 30 microgrammes par litre, déclarant qu’il n’y avait « aucune preuve de lésions rénales [chez l’homme] ». Cependant, cette décision a été critiquée par certains scientifiques qui sont d’avis que la nouvelle limite pourrait ne pas protéger les personnes souffrant d’hypertension ou d’ostéoporose, de maladie rénale préexistante ou toute personne ayant été exposée à l’uranium à long terme. [ref: https:/ /pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24056946/]
La nouvelle valeur guide de l’OMS n’a pas été reprise au plan national. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a retenu la valeur de 15 microgrammes par litre.
En France, deux bilans ont été realise sur la qualité radiologique de l’eau du robinet, le plus recent en 2011. Les analyses, effectuées et publiées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la Direction générale de la santé (DGS) et l’Institut de la radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), concluent que “la qualité radiologique de l’eau du robinet est globalement satisfaisante.”
La qualité radiologique de l’eau a été évaluée pour près de 97% de la population française. Des échantillons prélevés:
Étant donné que ces derniers bilans et analyses ont été effectués il y a plus de dix ans, il est difficile de savoir exactement quelle est la qualité radiologique de votre eau du robinet.
En 2014, l’Institut national néerlandais pour la santé publique et l’environnement (RIVM) a proposé deux valeurs limites pour l’uranium dans l’eau :
L’uranium est répertorié comme polluant spécifique dans le décret néerlandais de la Directive-cadre sur l’eau, car il est régulièrement détecté dans les eaux de surface aux Pays-Bas, à des concentrations supérieures à la norme AA-EQS actuelle.
Le réseau public d’eau en Italie est géré au niveau régional, ce qui rend difficile la surveillance de la quantité d’uranium dans l’eau. Le rapport le plus récent de l’Institut italien pour la protection et la recherche environnementales (ISPRA), intitulé « Lignes directrices pour la planification de campagnes de mesure de radioactivité des eaux potables », indique:
“La collecte d’informations précises sur les radionucléides les plus présents dans l’eau potable italienne a été réalisée dans très peu de régions; en particulier, les informations sur les concentrations de radium 226 et d’uranium sont insuffisantes. De plus, la sensibilité analytique des mesures, tant de l’uranium que du radium 226, n’est pas toujours en adéquation avec les exigences de la Directive européenne 51/2013.”
Pour le moment, il n’y a aucun programme de surveillance prévu qui couvriraient 100% de la population, dans toutes les régions.
Il est donc difficile de connaître la quantité d’uranium (et de radon) présente dans l’eau de robinet en Italie.
Les concentrations d’uranium dans les eaux souterraines en Allemagne varient en fonction de la composition géologique des roches en contact avec l’eau. Les infiltrations provenant de l’utilisation d’engrais phosphatés sur les terres agricoles peuvent également contribuer au taux d’uranium. Parfois, des concentrations d’uranium très élevées peuvent se produire dans les eaux souterraines d’un État fédéral, mais la concentration d’uranium dans la majorité des échantillons traités par les compagnies des eaux est inférieure à 1 μg/l.
Les niveaux d’uranium dans les eaux souterraines allemandes fluctuent entre 0,001 μg/l et environ 10 μg/l. Les eaux de surface ont des concentrations d’uranium plus élevées (0,04 μg/l dans l’eau de rivière et 3,3 μg/l dans l’eau de mer). Les sols et les sédiments proches des anciennes régions minières d’uranium contiennent aussi plus d’uranium.
En Allemagne, une valeur maximale de 10 μg/l d’uranium dans l’eau potable est en vigueur depuis le 1er novembre 2011. Selon la Commission de l’eau potable du Ministère fédéral de la Santé de l’Agence fédérale de l’environnement, si cette valeur guide est respectée, l’eau est sûre pour toute la population, y compris les enfants.
Là où il y a de l’uranium, il y a du radon. Lorsque l’uranium se décompose, il se transforme en radon – un gaz radioactif, incolore, inodore et insipide. Ce gaz se dissout dans l’eau, c’est pourquoi il se retrouve dans l’eau potable. Dès que l’eau est en contact avec l’air, un phénomène de dégazage se produit (par exemple lors du soutirage de l’eau du robinet, dans les châteaux d’eau ou dans les installations de traitement) [ref] Selon l’OMS, le traitement, le stockage et la distribution de l’eau réduisent généralement la concentration de radon. Les niveaux de radon dans les eaux de surface sont généralement inférieurs à ceux des eaux souterraines parce que le gaz est rejeté dans l’atmosphère.
En raison de sa forme gazeuse, il pénètre dans l’organisme par le système respiratoire plutôt que par le système digestif. Pour cette raison, il a été jugé plus approprié de mesurer le radon dans l’air intérieur que dans l’eau potable. D’après l’OMS, le radon de l’eau potable contribue très peu à la quantité de radon dans l’air intérieur – la majeure partie provient des roches et du sol sous le bâtiment. De plus, il est difficile de mesurer les concentrations de radon dans l’eau en raison de la facilité avec laquelle il s’évapore.
Le radon dans l’eau se mesure en becquerels (Bq), qui indique la radioactivité d’un élément.
La radioactivité est un terme indiquant la quantité de rayonnement ionisant libérée lorsqu’un élément (tel que l’uranium ou le radon) émet spontanément de l’énergie à la suite de la désintégration radioactive d’un atome instable. La radioactivité est également le terme utilisé pour décrire la vitesse à laquelle la matière radioactive émet un rayonnement, ou combien d’atomes dans la matière se désintègrent dans une période de temps donnée. L’unité de mesure de la radioactivité est le Becquerel (Bq). 1Bq représente un taux de désintégration radioactive égal à 1 désintégration par seconde.[ref].
La limite recommandée par l’OMS est de 100 Bq par litre.
En Europe, le niveau de radon est réglé par la Directive Européenne pour la protection de la santé de la population en ce qui concerne les substances radioactives dans les eaux destinées à la consommation humaine.
Cette directive stipule que “Le niveau fixé par un État membre peut être supérieur à 100 Bq/l sans dépasser 1 000 Bq/l. Afin de simplifier les législations nationales, les États membres peuvent choisir d’ajuster la valeur paramétrique à ce niveau.”
Certains pays européens ont choisi de le faire. En Irlande, au Portugal et en Espagne, le niveau est fixé à 500 Bq par litre. En Finlande, il est à 1 000 Bq par litre [ref].
Lorsqu’il est inhalé, le radon endommage les poumons et est associé à un risque accru de cancer du poumon. L’OMS estime qu’entre 3 et 14% des cancers du poumon sont causés par le radon.
Si vous souhaitez vous débarrasser de l’uranium de votre eau du robinet, et également réduire votre exposition au radon venant de l’eau potable, il est important d’utiliser un filtre qui élimine ce métal lourd.
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